Revivre grâce à l'art corporel... et un P.A. difficile
At A Glance
Author Michael
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When Five years ago
Artist David
Studio Piercing & Tattoo
Je m'appelle Michael et j'ai 34 ans. Il y a six ans, j'ai fait une grave dépression nerveuse. J'ai effectivement surpris ma petite amie Sylvia en train de faire une fellation à mon "meilleur" ami Pol avec qui nous étions partis en vacances ! Ils sont d'ailleurs repartis à deux, en me laissant seul avec mes bagages et la note d'hôtel. Déprimé, j'ai commencé à noyer mon chagrin dans la bière. Du coup, j'ai perdu mon boulot et je me suis retrouvé au chômage. Après deux ans de situation précaire, j'ai nerveusement craqué : j'ai subi une hospitalisation et une cure de désintoxication à l'alcool.

A ma sortie des soins quelque trois mois plus tard, j'ai été suivi par un jeune psychologue prénommé Mark. Par une belle journée d'été, celui-ci m'a emmené me changer les idées à la mer où nous nous sommes bien sûr dévêtus pour aller nous baigner. J'ai alors découvert que les deux tétons de Mark étaient percés d'un anneau et que son dos était orné d'un large tatouage. Ce fut-là ma première approche avec les modifications corporelles. J'ai trouvé ça très sexy et je n'ai pu

m'empêcher d'en parler à mon thérapeute. Mark m'a alors proposé de m'y initier. Et il me dévoila même son sexe au pubis rasé et au gland percé d'un gros Prince Albert.

J'ai tout de suite voulu de me faire un piercing dans chaque téton. Je me suis aussitôt rendu avec Mark chez son perceur-tatoueur. En quelques minutes, et sans trop de douleur, deux anneaux pendaient à chaque sein. Mais le résultat m'a profondément déçu car mon corps, gonflé par l'abus de bière, ne ressemblait en rien à celui, mince et finement musclé, de Mark. En outre, je trouvais la taille des anneaux trop petite. Mark m'expliqua que progressivement je pourrai "stretcher" mes piercings pour mettre des bijoux de plus en plus gros si je voulais. D'un autre côte, en ce qui concerne mon physique, Mark me proposa de me soumettre à un régime alimentaire strict et à des exercices physiques plus ou moins intenses.

C'est à partir de ce moment-là que mon esprit à été entièrement occupé par les modifications corporelles. Je consultais nombre de catalogues de tatouage et de piercing, je participais comme spectateur à des conventions, je me connectais régulièrement sur les sites Internet (dont "BME") traitant du sujet. Oubliés, les soucis du quotidien et les peines de coeur ! J'avais maintenant une occupation à plein temps : sélectionner ce que je trouvais beau pour métamorphoser mon corps !

Mais avant tout nouvel "ajout" corporel, je m'étais fixé pour but d'avoir d'abord un physique qui me plaise. J'ai donc suivi scrupuleusement le régime nutritif présenté par mon psy et, d'autre part, je passais mon temps à courir, nager, lever des poids, faire du cyclisme et de la gymnastique. Après deux mois seulement, les résultats étaient déjà très encourageants : les muscles flasques se regonflaient, la peau du ventre se tendaient pour laisser apparaître le début d'abdominaux, mon fessier, mes cuisses et mes molets durcissaient.

Je jouais aussi avec ma pilosité. J'avais adopté la coupe de cheveux des G.I's : le crâne rasé en laissant une "calotte" de cheveux de quelques millimètres sur le dessus, mais en laissant pousser les mèches arrières pour en faire une petite queue de cheval. Je laissais également pousser un petite bande de barbe allant des tempes au menton. Je me rasais entièrement les aisselles et les jambes. Au milieu des sourcils, je rasais une petite bande. Quant à mon pubis, je ne laissait qu'une fine ligne droite de poils descendant du nombril jusqu'à la naissance du pénis.

Après cinq mois de courage et de patience, et avec l'aide soutenue de Mark, j'atteignais mon objectif : je retrouvais un physique qui me plaisait enfin. Je passais donc à la deuxième phase : réaliser les modifications corporelles. J'avais pour cela établi un plan très détaillé de ce que je voulais faire. Je l'ai apporté au tatoueur-perceur qui réalisera toutes les opérations. Les "travaux" ont duré un peu plus de trois années et je suis très content du résultat final. J'écris "final" mais je devrais dire "actuel" car je sais que dans l'avenir je poursuivrai quelques changements encore.

Aujourd'hui j'ai 18 piercings et 7 tatouages. Je ne peux pas décrire ici en détail les différentes expériences longuement vécues sur la "table d'opération", les maintes douleurs supportées ou les fervents enthousiasmes ressentis car cela prendrait des pages et des pages pour le raconter. Je me contenterai donc d'énumérer l'essentiel.

Les piercings et élargissements sont, par ordre chronologique :

- les tétons : anneaux de 14ga à 08ga;

- les lobes d'oreilles : anneaux de 14ga à "plug tunnels" en acier de 0,8 cm;

- la langue : barbell de 14ga à 10ga;

- le nombril : curve barbell de 14ga à petite corne d'ébène 00ga;

- le penis : - un PA : anneaux 14ga à fer à cheval 04ga;

- un ampallang passant par l'urètre de 14ga à 10ga;

- une échelle de trois frénums de 14ga à 10ga;

- le visage : un barbell 12ga dans l'arcade sourcilière droite, un brigde 12ga, un septum 08ga et un labret 12ga en pointe de 3 cm de longueur;

- guiche : 2 barbells de 14 à 08ga;

- oreille gauche : un "horizontal industrial" 14ga.

Les tatouages sont :

- dans le dos : large tatouage tribal recouvrant les omoplates et la nuque et un autre tatouage tribal descendant le long de la colonne vertébrale jusqu'à la fente des fesses;

- sur le bras gauche : un large armband celtique;

- sur le bras droit, du pectoral au coude : un féroce dragon dans un paysage très coloré (style oriental);

- sur la jambe gauche, du pied au genou : un tatouage tribal très travaillé;

- derrière l'oreille droite : un petit tatouage tribal;

- le long de la cuisse droite : un tatouage kanji : "Le bonheur dans la souffrance";

Enfin, j'ai fait des implants : 3 billes placées en longeur sous la peau du dessus du sexe.

De tous les ajouts corporels, le Prince Albert est peut-être celui dont j'ai le moins bon souvenir. L'opération chez le perceur s'est très bien déroulée : la douleur a été forte mais brèvre et la cicatrisation s'est faite rapidement. C'est en fait un bijou plus gros que j'ai inséré par la suite qui m'a causé problème. Effectivement, je suis passé directement d'un anneau de 14 ga à 10 ga en forcant l'ouverture, ce qui a occasioné un agrandissement trop important en une seule fois : pendant plusieurs semaines mon gland me faisait mal et des saignements apparaîssaient régulièrement dans mes urines. Mais la guérison des chaires est finalement arrivée et j'ai attendu quelques mois pour introduire en douceur un anneau de 8 ga, puis de 6 ga. Cependant, même si je trouvais la grosseurs de ces bijoux très esthétiques, leur inconfort m'était difficilement supportable : le frottement de l'acier dans l'urètre à chacun de mes mouvements me mettait mal à l'aise. En outre, chaque fois que je pissais, l'urine partait dans tous les sens et je me mouillais les mains, le pantalon, les chaussures et le sol autour du siège des W.C. Je dû donc prendre l'habitude de m'assoir comme une fille pour me soulager la vessie. Actuellement j'ai accepté la présence de ce piercing génital que j'ai même fait agrandir jusqu'à 04 ga au moyen d'un anneau en forme de fer à cheval et malgré les ennuis qu'il m'apporte dans les relations sexuelles : ma petite amie le trouve trop gros pour me faire une bonne pipe et lorsque je jouis, le sperme reste dans l'urètre. Mais fier de lui, je refuse de l'enlever !

Toutes ces transformations m'ont apporté la sérénité et la joie de vivre. Mais les tatouages et les piercings ne sont plus seulement la seule raison de mon bien-être car j'ai rencontré la nouvelle femme de ma vie, elle aussi adepte des modifications corporelles, mais cela est une autre histoire...


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